Bouquinerie CafeyCho : octobre 2014

Sur la première photo où vous me voyez très heureuse en tenant le livre:

" Danseuse et Maman" de Marc Fisher et Martine Jeanson,

et bien j'étais enchantée comme si je tenais mon propre livre en mains,

puisque Marc m'avait demandé des mois plus tôt, de participer à la lecture et commentaires de ce roman, et j'y ai mis du temps avec passion, j'y ai mis des émotions et je dois avouer que j'ai vécu des émotions fortes.

Ça été pour moi un honneur et une grande aventure l'arrivée de ce livre dans ma vie, et ce, dans un moment où j'en avais besoin. À chaque fois que Marc me demande de lire ces manuscrits, j'en retire toujours quelque chose de merveilleux. Comme si la vie m'envoyait ce que je devais lire à un moment précis dans mon cheminement.

J'ai l'honneur de faire partie de sa belle équipe qui est tel un comité de lecture.

Ce jour sur cette photo, Marc est venu à Québec pour participer à l'émission de Christine Michaud et il est venu me porter une copie toute fraîche sortant de l'imprimeur, même pas encore sortie en libraire. J'en avais les larmes aux yeux. Merci pour ce geste. Maintenant, prenant place devant mes mots, à travers mon regard, sur cette histoire.

Et sur la deuxième photo, j'ai eu la chance de rencontrer Martine, qui est une femme à part.

Voici une phrase qui m'a envoûtée:

"Le piège que tu tends à un étranger, à un ami, à un frère, même si tu le crois secret, tu y tomberas toi-même un jour... La pierre que tu auras enlevée du sentier de l'aveugle écrasera le serpent qui t'attendra plus loin...Le pain, blond et bon, dont tu auras nourri un parfait inc...onnu, un mendiant ou un enfant dans la rue, te nourrira longtemps et même nourrira tes enfants et les enfants de tes enfants: n'oublie jamais le pouvoir de la charité vraie...Ne te donne que s'il y a l'Amour vrai, sinon passe ton chemin et attends le compagnon qui porte sous son manteau la lumière qui éclairera ton ombre comme ta lumière éclairera la sienne." Expliquant ainsi le Karma...quelle phrase inouïe, profonde et magique!

Un journaliste a fait cette description dans le journal de Québec en parlant du livre danseuse et maman après son passage à Denis Lévesque:

L'écrivain à succès, Marc Fisher, met sa plume aux services d'une histoire vécue pour la toute première fois, en racontant l'histoire troublante de Martine Jeanson, une ex danseuse nue devenue aujourd'hui mère de famille et conférencière. Danseuse et Maman raconte une histoire d'amour qui a mal tournée et le défi de s'extirper de relations amoureuses toxiques.

J'ai adoré ces mots! Alors je voulais qu'ils fassent partir de mon article littéraire.

J'aime la richesse que Marc a ajouté au texte et le narrateur qui s'adresse à la lectrice directement c'est touchant, brillante idée. Oui, ça vient me chercher, on se sent encore plus près d'elle. Ça donne une toute autre couleur! J'aime beaucoup la tangente nouvelle que ça a pris grâce à ta main de maître.

Martine et Marc se sont forgés une belle complicité au gré du vent de ce roman, il grandissait de jour en jour de plus en plus à travers les vingtaines d'appels par jour, à travers toutes les questions pour construire l'histoire, Martine a dû revivre beaucoup d'émotions et des moments, ils ont puisés profondément pour arriver à faire de ce livre ce qu'il est aujourd'hui.

J'ai bien aimé que tu parles de son travail de préposé aux bénéficiaires. Elle aimait beaucoup les personnes âgées. Le bout qui m'a marqué c'est quand elle retourne voir le pianiste, j'avais presque les larmes aux yeux et je me suis aussi mise à rire en imaginant la gang de "vieux" qui ont totalement dérapés! Et ce pianiste aux pantoufles et le fleuve...Que d'émotions.

Herby...il m'a fait rager et j'ai été si bouleversée pour tout ce qu'il est, et tout ce qu'il a pu faire. J'ai trouvé très intéressant le fait que tu vas vraiment puiser dans la relation amoureuse entre "Titine" et son Roméo manipulateur! Comment elle se sent, ces pensées les plus secrètes à travers l'enfer qu'elle vit avec son quotient qui lui a été volé.

L'avocate perdue dans un brouillard d'amour forgée sur un compte de fée, mais vécu en réalité dans un enfer brûlant et terrifiant. Elle sait qu'elle est pris au piège...mais la violence verbale, et physique...brise le cerveau de la femme! Comme elle dit, "mon petit moi" devient profondément violé, brisé, brimé....La Pretty Women qui danse avec Satan et non pas le beau Richard. J'ai été bien touché par le passage où elle se prépare à aller danser pour la 2e fois. Elle dit une phrase rassemblant à ça : Je ne suis pas la pretty women qui va à l'opéra avec le beau Richard, avec la robe rouge, les gants blancs et le collier luxueux, non elle va danser nue devant des obsédés...et elle n'embarque pas dans une limousine où un prince charmant lui apporte des fleurs, mais elle entre dans une voiture conduite par une femme l'emmenant dans le lit de son pire cauchemar au 369!!!

Quel manipulateur qui a tout manigancer pour siphonne Titine de toutes les manières possibles...physiquement, mentalement, financièrement....avec son beau discours " je vais t'apprendre à être DEUX" Quand j'ai lu ces paroles j'avais envie de hurler. Comme bien souvent au court de ma lecture. J'aime beaucoup les comparaisons que tu fais et les jeux de mots ( ex: le jour de ma déca..danse! Ou c'est Zellers en comparaison de Tiffany! Et les choses qu'elle se dit dans sa tête, les remarques qu'elle fait...succulent!

Félicitation Marc! Cette histoire mérite d'être connue.

Tu es un GÉNIE et sans doute un très grand auteur!

Félicitation à VOUS DEUX d'avoir été aussi complice dans cette aventure. Je sais que vous avez passé par toute une gamme d'émotions tous les deux. Soyez fier de vous.

J'ai adoré quand tu raconte le soir où elle voit pour la première fois son "Prince" de Port-au-Prince. L'histoire de la tentative de viol dans la salle de bain par l'Haïtien avec une dent dorée....Serait-il assez diabolique au point d'avoir crée cette mise en scène morbide pour faire le bon samaritain? L'à où commence sa monstrueuse manipulation envers Titine en jouant le sauveur..

Quand je lisais, j'avais envie de prendre Martine dans mes bras, je voulais la serrer très fort contre moi. Tout au long de son histoire j'aurais voulu la protéger, j'aurais voulu être la police pour voir à travers ces yeux et AGIR, j'aurais voulu être dans l'esprit d'un ami haïtien d'Herby pour lui donner du cœur pour qu'il prenne le bras de ce monstre en lui disant d'arrêter de taper sur elle...J'aurais voulu être quelque part tel un ange pour la protéger...

Mais comme le dit le grand maître, nous devons tous vivre notre vie, nos expériences et ça, c'est inévitable dans le cycle de la vie, on ne peut comprendre pourquoi autant de haine et de violence existent et ça...c'est une grande question existentielle qui m'a toujours hantée. Nous tous avons une histoire qu'elle nous plaise ou non. Comme tu le dis si bien : Karma n’oublie pas, c’est la loi.

Titine a une histoire des plus émouvante et touchante. En lisant, je pleure, je crie, je frappe sur la table et je serrais les dents...L'apparition du maître et du bracelet me donne espoir en la bonté.

Le bracelet…..Quel mystère ce bracelet! La prophétie du Sage, du Maître et le bracelet qui a en quelque sorte, une mission à accomplir. C'est magique et vraiment accrocheur les histoires qui arrivent autour de Martine, toux ceux qui portent le bracelets reçoivent un cadeau quelconque dans leur vie, une réalisation, un don, une surprise....ce bracelet ouvre des portes que plusieurs êtres humains croient fermées.

Tes mots sont merveilleusement bien choisis, oui, tes choix de mots sont parfaits et ta manière de décrire les gens, les événements, les choses nous portent en silence dans la vie de Titine pour vivre chaque moment avec elle, avoir mal avec elle, rire avec elle, pleurer avec elle...On s'imprègne de tes mots Marc. Ça me transperce. Titine petite impératrice de la petite Italie de Montréal-Nord s'est fait tellement dénigrée, bafouée, tabassée, rabaissée...que sa personnalité a déviée de la véritable étincelle qui l'animait avant que sa vie en arrive là. Elle n'est plus elle-même...elle est sous le maléfice de son assassin qui l'assassine un peu plus de jour en jour. Cette Âme tordue et salle, cet animal, ce serpent qui s'infiltre à l'intérieur du bon.

Insulte, désarrois, perte de ces repaires, violence verbale et physique, esclave de Satan. Comme elle dit : « Je retourne au Trou, soumise, honteuse, en me disant je vais tenter de faire un max. Pour me faire pardonner. » My god...de voir qu'un esprit peut se consumer ainsi par la haine des autres...ça me donne des frissons.

Tu sais en lisant ce roman, je me rend compte, de combien les gens peuvent être misérable parfois, et je vois d'autre gens comme Titine et tant d'autres femmes y compris moi-même, qui ont vécues des atrocités et qui se débattent des années comme un beau poisson unique et magnifique parmi les requins, afin de simplement se trouver un petit coin tranquille, doux, avec une eau pure pour y nager. Mais les requins ne veulent que détruire, manger, avaler, tuer tout ce qui se trouve en face d'eux, sans réfléchir...comme trop de mauvaises personnes.

J'adore l'arrivée de l'avocat. J'aime cette phrase : Eluard: Il n’y a pas de hasards, il n’y a que des rendez-vous. ( je la dis d'une autre manière, le hasard n'existe pas, c'est le nom que Dieu se donne pour garder l’anonymat) On voit et ressent dans ce livre que la soif de mal existe. « Ses yeux étaient comme des yeux de fou, d’assassin, de diable » Le mal existe en l'être humain et ça me fait terriblement peur.

Bonne idée de développer plus les relations avec les personnages. On s'y attachent et cela donne plus de couleur et de vie à son histoire si fragile et douloureuse.

Ce passage est remarquable:

« Le piège que tu tends à un étranger, à un ami, à un frère, même si tu le crois secret, tu y tomberas toi-même, un jour ou l’autre et parfois longtemps après ton méfait, si bien que tu crieras à l’injustice. Ce que tu sèmes, même en secret, que tu crois ou pas, comme l’ignorant, échapper à l’Oeil de Dieu, tu le récolteras dans la joie ou la peine, la douleur ou la paix, en cette vie ou en une autre. Le comptable céleste n’est pas pressé. Tu peux choisir les actes et les pensées que tu sèmes à tout vent, parfois trop insouciamment, mais l’heure de la récolte est entre les mains de Dieu. »

Le bal de la gratitude et du mal…c’est vraiment une phrase qui en dit long.

Elle veut tellement que son destin s’accomplisse… Vivre toujours dans la peur qui ronge chaque parcelle de notre corps, notre esprit et notre âme est un combat atrocement difficile et le mot est faible.

Pauvre Martine....je ressens ta tristesse et ton désespoir. Quand elle apprend qu'elle va être maman, ouf, un passage merveilleux et très troublant.Quand elle frotte le bracelet si fort en espérant un miracle...je pouvais voir son visage et ses yeux fermés très fort en implorant le ciel d'un signe, mais la vie nous écoute, elle nous envoie des signes...mais pas toujours ce que l'on croit ou au moment où on le voudrait.

"Il ne me tuera pas, et elle avec moi, puisque je suis son vaisseau d’or vers la Vie."

Quelle phrase extraordinaire Marc.

Des pas sur le sable...cette prière me fait pleureur à chaque fois. J'adore l'arrivé de Robinson Crusoé qui change quelque chose dans le cœur de Martine.

« Moi, pauvre misérable Robinson Crusoé, après avoir fait naufrage au cours d’une horrible tempête, tout l’équipage étant noyé, moi-même à demi-mort, j’ai abordé sur cette île infortunée que j’ai appelée L’île du désespoir.»

" Je me suis dit le naufragé a peut-être un autre merveilleux conseil pour m’aider à me sortir de mon Ile du désespoir. Je l’ai ouvert au hasard, j’ai lu, en sautant parfois des bouts de phrases tant j’étais troublée de ce que me disait ce livre écrit il y a plus de 350 ans."

Maître Hilarion pourquoi un mal si grand existe?

Tout comme Martine, je cherche réponse à cette question.

Tout le passage avec avocat, juges....je grinçais des dents....j'ai étudié en droit, j'ai assisté à des procès, et je dois dire que je ne crois pas en la loi des hommes, mais en celle de DIEU.

Cassini, quel homme adorable et admirable, quel personnage attachant et bon.

La fin est REMARQUABLE et éblouissante. Le petit voyage pour Paris, l'amour envers sa fille Jessica. Vers la fin du livre on ressent qu'elle a retrouvé une certaine paix, elle trouve quelques réponses.... elle est en train de remettre sa vie sur des rails. Elle se reconstruit.

Félicitation à Martine d'avoir briser le silence.

Pour en savoir plus lisez son histoire, vous ne serez pas déçu!